Ces quelques vers de Musset m’ont accompagné tout notre séjour napolitain. Et l’occasion de se frotter aux rêves de notre jeunesse, nourrie de ces poèmes, de ces musiques d’un autre temps.

Une ville magnifique, méditerranéenne

En s’éloignant du tumulte de cette ville grouillante, foisonnante, on peut contempler facilement la baie d’une beauté incroyable – l’ascension vers Sant Elmo vaut indiscutablement l’effort. Petit conseil, profitez des lignes régulières de bus pour grimper tout là-haut là-haut et redescendez par les escaliers au milieu des maisons à flanc de colline (prenez de bonnes chaussures car ça glisse).

Arrivé au somment à peine essoufflé, fringant, on se trouve récompensé aussitôt. D’autant que les trouées durant la montée sont peu nombreuses et lorsque la vue s’offre soudain à nous au détour d’un angle, on en reste presque étourdi.

Partant du Vésuve, à gauche pour plonger dans l’azur où se devine, au loin, Capri, la ville s’étale accablée par le soleil, le fracas et la rumeur parvenant qu’à peine à troubler la contemplation.

Ainsi, mon cher, tu t'en reviens / Du pays dont je me souviens / Comme d'un rêve / De ces beaux lieux où l'oranger / Naquit pour nous dédommager / Du péché d'Eve
[...]
Tu l'as vu, ce fantôme altier / Qui jadis eut le monde entier / Sous son empire / César dans sa pourpre est tombé / Dans un petit manteau d'abbé / Sa veuve expire

Alfred de Musset
A mon frère revenant d'Italie - Version G. Brassens